Le monologue du clown

J’allais le dimanche matin à l’atelier clown Parpadou de Damien Luce, nous nous retrouvions au-dessus du Théâtre des Variétés, ce jour là je suis arrivée très émue. J'ai été consolée par le public après avoir dit ce monologue écrit la veille :

 

Oh, hier soir, en préparant mes affaires pour venir vous voir,
J’ai eu un coup au cœur :

Quelque chose me manquait
Quelque chose de petit, de complet,
Sans quoi je n’étais plus rien,
Ni une mouche ni un vermisseau,
Ni une chiure de mouche, ni une plume d’oiseau
Et mon cœur battait, battait…

Une larme a commencé à couler,
Puis deux puis trois…
C’était quoi, cette partie de moi-même
Si proche de moi, sans quoi je n’existais plus ?

Alors je me suis touché le visage
Pas les yeux, pas le front, pas les joues
Mais cet accent au milieu
Dans lequel je suais, j’étais tellement moi
J’ai trouvé, oh joie !

Alors, j’ai cherché et je l’ai déniché !
On me l’avait caché.  Au fond d’une boîte
Il gisait là, abandonné !
Alors, je me le suis approprié !
Il est à ma mesure, bien rond, bien campé.
Malheur à celui qui voudrait me le chipper
C’est sûr, j’en mourrais !

 Nez rouge de clown - Mologue du clown par Jacqueline Le Nédic Tavert

Jacqueline Le Nédic Tavert

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